Martha Marcy May Marlene - Sean Durkin

Publié le par Patrick Braganti

affiche-copie-21Formaté Sundance, le film déploie une sophistication artificielle et inutile qui enferme le sujet dans une esthétique à la fois douteuse et terriblement convenue. L’imagerie du retour à la nature vue du côté de la secte flirte avec un folklore un tantinet stupide et mal venu. Mais le film n’est pas exempt d’un certain mystère, d’une apparente inoffensivité derrière laquelle se produit l'horreur et l'indicible, sous couvert de discours et préceptes fumeux - le fonds de commerce sectaire par excellence. Le thème de la paranoïa n’est jamais bien loin.

C’est aussi la juxtaposition de deux univers avec l’art du montage qui permet la mise en parallèle parfois appuyée qui donne du piment à l’ensemble, filmé au cœur de paysages imposants, loin des villes et de l’agitation, qui abritent néanmoins les pires dérèglements. Martha Marcy May Marlene analyse assez finement les ravages profonds provoqués par l’influence néfaste d’un gourou charismatique sur une jeune fille déséquilibrée. On sait d’ailleurs gré au réalisateur Sean Durkin de préserver une part de l’énigme et d’éviter ainsi les scènes explicatives et, au fond, inutiles.

 

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Publié dans Acceptable

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